L’importance vitale de la surveillance des médias à l’ère des deepfakes et de la désinformation

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À l’ère numérique actuelle, les médias jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l’information et la formation de l’opinion publique. Cependant, cette influence grandissante est accompagnée de nouveaux défis, tels que la prolifération des deepfakes et de la désinformation. Dans ce contexte, la surveillance des médias est une mesure cruciale pour préserver la crédibilité de l’information et garantir une société bien informée.

Les défis de l’ère numérique pour l’information

Les deepfakes, ces vidéos ou images manipulées numériquement pour sembler authentiques, posent un sérieux problème à la véracité des informations diffusées. Leurs utilisations malveillantes peuvent tromper le public en présentant des événements fictifs comme réels, sapant ainsi la confiance envers les médias traditionnels. On a ainsi pu voir, en juin, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, candidat à la présidence des USA, publier des images générées par l’IA montrant Donald Trump en train de serrer dans ses bras le Dr Anthony Fauci. Selon CNN, ces images étaient fausses et étaient faites pour critiquer Trump. De plus, elles étaient publiées avec des images bien réelles, rendant les premières très difficiles à détecter.

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De plus, la désinformation se répand rapidement sur les plateformes en ligne, amplifiée par les algorithmes de recommandation et les bulles informationnelles. Ces défis mettent en danger la compréhension collective de la réalité, peuvent facilement manipuler les masses, orienter l’opinion, voire mettre en danger les démocraties et les États.

La surveillance des médias grâce à la technologie

Heureusement, la technologie peut jouer un rôle crucial dans la surveillance des médias à l’ère des deepfakes et de la désinformation. Les outils d’analyse automatisée et d’apprentissage automatique peuvent aider à repérer les contenus potentiellement trompeurs ou falsifiés. De plus, les initiatives et organisations spécialisées dans le fact-checking peuvent collaborer avec ces technologies pour identifier rapidement les informations erronées.

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Il appartient aussi à chacun de se doter des bons réflexes : utiliser des sites fiables et reconnus, regarder les services de fact-checking, utiliser un VPN pour se prémunir des sites malveillants, des vols et fuites de données (qui vont souvent de pair avec des organismes répandant de fausses informations), ne partager que ce qui est vérifié ou encore diversifier ses sources d’informations.

Sur ce dernier point, les réseaux sociaux peuvent être un piège puisque leurs algorithmes ont tendance à nous montrer ce qui nous a déjà intéressé : il peut y avoir un risque important de voir toujours des publications d’une même tendance. C’est pourquoi il est conseillé de diversifier les canaux d’informations : journaux, radio, télévision, internet, etc.

La confiance du public est en jeu

La confiance du public envers les médias est un pilier essentiel de la démocratie et de la société en général. Mais lorsque certaines informations se révèlent fausses, cela instille le doute dans l’esprit des gens, qui peuvent alors se détourner des canaux d’informations traditionnels. La surveillance des médias permet de préserver cette confiance en exposant les contenus falsifiés et en tenant les médias responsables de la véracité de leurs informations. Lorsque les citoyens sont conscients des efforts de surveillance, ils sont plus enclins à remettre en question les informations douteuses et à s’engager dans une pensée critique.

Une éducation médiatique à renforcer

La surveillance des médias peut également contribuer à renforcer l’éducation médiatique au sein de la société. En exposant les techniques de manipulation et de désinformation, elle permet aux individus de développer des compétences critiques pour évaluer l’authenticité des informations qu’ils consomment. Une population bien informée est mieux préparée à faire face aux défis de la désinformation et à résister aux tentatives de manipulation.

Une autre conséquence de la surveillance des médias est leur responsabilisation. Les médias ont la responsabilité éthique de fournir des informations précises et impartiales. La surveillance des médias peut les inciter à respecter cette responsabilité en exigeant une transparence accrue dans leurs processus de collecte et de diffusion d’informations. Cette surveillance peut mettre en lumière les médias qui publient des informations non vérifiées ou biaisées, encourageant ainsi les médias plus rigoureux et honnêtes, publiant de l’information fiable et vérifiée.

La surveillance des médias s’impose donc comme un rempart indispensable pour préserver l’intégrité de l’information et maintenir la confiance du public. En tenant les médias responsables de la qualité de leurs informations, en renforçant l’éducation médiatique et en exploitant les avancées technologiques pour distinguer le vrai du faux, nous pouvons lutter efficacement contre les effets néfastes des contenus manipulés. C’est donc une démarche essentielle pour bâtir une société résiliente face aux défis de l’ère numérique.